jeudi 26 mai 2016

Séjour au refuge de Bečej - Serbie

Cet article étant assez long, je propose aux moins courageux de se rendre à la fin de celui-ci pour y découvrir toutes les informations utiles :-)


Il y a plus de quatre ans, au détour d'un forum de protection animale, je découvrais le refuge de Bečej, en Serbie.
Les chiens, plus de 200, vivaient dans la boue, tous ensemble, petits et grands confondus. Les moyens financiers manquaient, les infrastructures n'étaient pas adaptées. Les chiens mourraient, soit des suites de bagarres, soit d'empoisonnement, soit de maladies.
Vivant en permanence à l'extérieur, ils subissaient les conditions climatiques avec difficulté. Le mercure descend bien au-dessous du zéro l'hiver, et grimpe à toute vitesse l'été. 

C'est sur ce forum que j'ai rencontré, n'ayons pas peur des mots, l'homme de ma vie. Volan, croisé griffon, ou fauve de Bretagne, ou autre race à poils. Six ans, dont environ quatre de refuge, attrapé dans la rue alors qu'il errait. Un machin roux, avec des poils dans tous les sens, le chien passe-partout, ni moche ni vraiment beau, aucun trait particulièrement craquant au premier abord.
Je n'avais pas spécialement l'intention d'adopter un chien. Et pourtant... Les conditions de vie là-bas, la misère quotidienne, cette bouille banale mais tellement attachante, puis apprendre qu'il avait des problèmes de santé qui ne pouvaient pas être soignés au refuge... J'ai contacté la personne qui avait publié l'annonce.

C'est l'association Nobody's Dog France qui s'occupe de faire adopter les chiens de Bečej. Ils s'appliquent à réunir des dons pour préparer les chiens (puce, passeport, vaccins, tests sanguins) afin qu'ils puissent être adoptés en France, en Belgique ou en Suisse.
Lydia et Céline, membres de l'association, mettent également en place des projets pour améliorer les conditions de vie de tous les chiens du refuge. 
Ainsi, en quelques années, plusieurs enclos ont pu être construits. Cela a permis de rassembler les chiens par plus petits groupes (10, 20, 30) selon leur taille et/ou leurs affinités. Depuis, le nombre de bagarres - et donc de morts - a considérablement diminué.
Les cours ont commencé à être bétonnées. En effet, jusqu'alors, il n'y avait que de la terre au sol, qui devenait soit poussière l'été, soit boue l'hiver. L'air de rien, le béton améliore grandement le confort de vie des chiens. 
Les chiens bénéficient de soins vétérinaires, certes sommaires en comparaison à ce qu'on pourrait trouver ici, mais un suivi est tout de même effectué, autant pour les stérilisations, les vaccins ou les blessures diverses.
Ils peuvent, grâce aux dons, être déparasités régulièrement. Ils ont également de chouettes jouets pour se divertir durant leurs longues journées.
Ils ont à manger chaque jour.

Toutes ces avancées ont pu avoir lieu grâce à l'implication de l'association par le biais de Lydia et Céline, mais aussi grâce aux dons et aux parrainages.

J'ai découvert leur immense travail, leur courage hors normes et leur implication au-delà des frontières grâce à l'adoption de Volan.



Cela fait maintenant quatre ans qu'il est à la maison.
Il était grand temps de m'impliquer un peu plus pour tous ses copains d'infortunes, les quelques anciens toujours présents à Bečej, et tous les nouveaux qui traversaient la même épreuve que lui, quelques années auparavant.


Je me suis envolée pour Budapest le 13 mai dernier, où me rejoignaient Lydia et Céline.
Le lendemain matin, départ en voiture pour Bečej. Trois heures de route nous attendaient avant d'arriver au refuge.
Avant toute chose, nous sommes allées déposer nos affaires à l'hôtel et nous changer... En effet, le séjour risquait d'être salissant. Vieilles fringues, bottes en caoutchouc, direction le refuge!


L'entrée du refuge.


Il est 14h. A peine sortie de la voiture, l'odeur me titille (et c'est un euphémisme) les narines. Plus de 200 chiens rassemblés dans un endroit restreint, ça sent...
Les filles me présentent Kristina, l'employée qui s'occupe du refuge sur place tous les jours. Elle ne prend pas de vacances et gère tout seule, du matin au soir.
On m'explique que deux ouvriers sont présents le matin pour ramasser les crottes et distribuer la nourriture aux chiens. Petit tour du refuge, première rencontre avec tous les chiens présents.
Un chiot était arrivé le matin même, pas trop en forme. On essaie de stimuler son appétit, il reste amorphe.
On met en place nos activités pour le séjour, et on commence à s'atteler à la tonne de paperasse qui nous attend.

Il doit être 21 heures, on passe par le petit resto du coin manger une pizza, on rentre à l'hôtel. Douche, et au lit.
Demain, une grosse journée nous attend.

Le lendemain matin, il a fallu euthanasier le chiot... Il était atteint de parvovirose, il ne pouvait pas être sauvé.
J'ai ainsi eu "l'occasion" de voir la fameuse "fosse" de mes propres yeux, après avoir pu la voir en photos. 
Chez nous, quand un animal est euthanasié, il est envoyé en incinérateur. Là-bas, ça ne se passe pas comme ça. Une fosse est creusée juste à côté du refuge où les cadavres sont jetés, non seulement par le refuge pour les chiens, mais aussi par les fermiers du coin.On y trouve donc vaches, chevaux, moutons, cochons, poules... Un charnier ouvert et accessible aux chiens du refuge qui parviennent à sortir de temps à autre... avec les risques sanitaires que ça entend. Sans parler de la puanteur qui s'en dégage, en plus de l'odeur du refuge.


Quelques photos des enclos qui ont pu être réalisés grâce aux dons, et qui permettent de sauver la vie de nombreux chiens :


 





















En une journée, nous avons donc administré du vermifuge et de l'anti-puces/tiques à presque tous les chiens du refuge, repris les mensurations (poids et taille) de chacun, et environ 70 chiens ont été vaccinés. Ca n'a pas l'air de grand chose comme ça, mais c'est très compliqué parce qu'on n'a pas la possibilité d'isoler chaque chien pour ça, il faut donc le faire dans la cour où se trouve le chien, avec tous les autres autour. Sans compter que certains chiens sont extrêmement peureux et ne se laissent pas approcher, nous avons eu des moments assez... sportifs, quelques fois.
Certains chiens se réfugient dans les niches pour nous échapper. Certaines fois, on arrive à les extraire de là sans trop de mal, mais d'autres fois, les chiens se rebiffent, mais il faut malgré tout réussir à les vacciner et leur administrer les soins minimums...























S'occuper d'un chien en particulier autour de dix, vingt, trente autres chiens qui manquent cruellement d'attention et d'affection, et qui sautent littéralement sur nous pour être un peu caressés aussitôt la porte de l'enclos franchi, c'est assez compliqué.



 





Des prises de sang ont également pu être effectuées durant notre séjour sur place. Il s'agit de réaliser un titrage des anticorps contre la rage, et également de vérifier si le chien n'est pas atteint de dirofilariose cardiaque (malade des vers du coeur).
Ces tests sont réalisés pour chaque chien qui quittera le refuge en vue d'une adoption.
Tout est fait pour que les adoptants puissent avoir la certitude que leur chien arrivera en bonne santé.


Il a fallu aussi s'occuper de sociabiliser certains chiens, les habituer à la laisse, au collier, à notre présence. Prendre des photos et vidéos de chaque chien individuellement pour favoriser les adoptions ici, ce qui, l'air de rien, prend un temps dingue.
En réalité, tout là-bas, quelle que soit la tâche à effectuer, prend des proportions assez compliquées, les infrastructures ne permettent pas de faire tout ça tranquillement et rapidement. C'est très compliqué, extrêmement fatiguant aussi.
C'est même déchirant de devoir repousser sans cesse les chiens qui accouraient vers nous. Malheureusement, nous n'avions pas le temps de nous occuper de chacun, de caresser chaque touffe de poils ou de jouer avec tout le monde. C'était sans doute, à mes yeux, le plus frustrant : être sur place, en immersion avec plus de 200 chiens, et ne pas avoir le temps de leur donner ce qu'ils espèrent pourtant tous : avoir un peu d'attention et de tendresse.


Le vétérinaire est venu à plusieurs reprises pour pucer des chiens et pour effectuer des castrations/stérilisations. Ces actes se pratiquent à l'intérieur, dans l'infirmerie. 
Et évidemment, c'est tout aussi compliqué. Il faut aller chercher les chiens dans leurs enclos respectifs, les faire traverser les autres enclos pour les emmener au bâtiment. Pour leur sécurité, on évite de les faire traverser en laisse. Donc il faut les porter. Parfois, ils pèsent 5-10kg, d'autres fois ils en font 20 ou 30.
Il fallait évidemment faire très attention que le chien ne nous échappe pas des bras, il risquait alors de se retrouver dans un enclos qui n'était pas le sien... et de se faire attaquer. Chaque enclos = une meute, un équilibre mis en place. Chaque "intrus" représente un risque potentiel de bagarre. C'est souvent comme ça que ça arrive d'ailleurs, un chien qui se faufile entre les jambes à l'ouverture d'un enclos, ou un nouveau chien qui arrive au refuge. Bagarres, blessures, morts.


Il y avait aussi un énorme boulot administratif à faire sur place, ça nous a pris toutes les soirées au refuge.


Notre quotidien était très fatiguant : nous étions au refuge chaque matin vers 7h30, et rentrions à l'hôtel vers 22h, 23h parfois. Plus le bruit constant, les courbatures, et surtout la fatigue émotionnelle...


A côté de ça, j'ai eu pour mission de sociabiliser un chiot arrivé au refuge peu de temps auparavant et à la peau ravagée par les piqûres de puces. Melina. Elle ne se laissait pas approcher. J'y suis finalement arrivée, difficilement, je la prenais près de moi à chaque fois qu'on s'occupait de l'administratif ou qu'on avait quelques minutes de répit.






C'est très frustrant de partir au bout de six jours, et de ne pas être arrivée au résultat espéré. Elle reste très timide, peureuse, ne se laisse pas facilement approcher. Je la prenais contre moi et elle se débattait pendant dix minutes avant de se résigner, tremblante. Mais c'est nécessaire, ce travail n'est pas fait systématiquement, Kristina ne peut malheureusement pas s'occuper de tout.



La semaine a également été rythmée de soins pour Kansas, un grand croisé berger, trouvé très maigre. Il était blessé aux pattes. Le vétérinaire pense qu'il a dû marcher dans des produits très toxiques (acide?). Trois pattes sur quatre sont touchées. La peau et la chair sont parties en lambeaux... Actuellement, Kansas n'a plus que des tendons et des os, au sens propre du terme. Par je ne sais quel miracle, ce chien trouve encore la force de se lever, de marcher un peu, de manger, de boire... Il ne se plaint jamais, se laisse soigner sans rechigner...






Un jour de la semaine, les filles et Kristina ont été chercher en urgence une maman qui allait mettre bas dans la rue. J'ai donc géré seule les 200 et quelques chiens du refuge pendant plus d'une heure. Tout s'est bien passé, mais la responsabilité est lourde. S'il y a bagarres, je dois intervenir seule. Kristina le fait, évidemment, mais elle en a l'habitude. Pas d'incident à déplorer, juste une longue heure de stress pour moi. La chienne a été récupérée et mise à l'abri au refuge.

Le sort des chiots là-bas est malheureusement incertain. Les conditions de vie font qu'ils seront tôt ou tard exposés à la maladie, aux bagarres... En attendant, ils peuvent profiter de la tranquillité et de la tendresse de leur maman.



Nous avons également entrepris de sortir les chariots pour chiens handicapés. Actuellement, il y en a deux au refuge. Ils sont paralysés du train arrière depuis qu'ils ont été fauchés par une voiture. Kristina doit leur faire faire leurs besoins "manuellement" plusieurs fois par jour, et les laver régulièrement. Ils sont dans une cour avec d'autres chiens, mais protégés dans un parc. Ils aboient sans arrêt, ils s'ennuient, ils sont tellement gentils... Après quelques minutes de galère :





Un beau moment d'émotion au milieu du stress, de l'agitation et des galères qui rythment le quotidien à Bečej.



Le mercredi 18, la veille de notre départ, il a fallu préparer les papiers des huit chiens qui nous accompagnaient au retour.
L'association a trouvé un partenariat avec un refuge de Budapest, en Hongrie, qui a bien plus de moyens, et des infrastructures absolument incroyables. Les chiens sont en boxes individuels là-bas, ou par deux, ils sont au propre, au sec, à l'abri. Comme nous reprenions l'avion à Budapest le jeudi après-midi, nous leur emmenions huit chiens sur le chemin du retour. Donc préparatifs des cages de transport, des papiers... 


Le lendemain matin, jeudi 19 mai, dernier jour, il a fallu se lever très tôt. Il fallait aller chercher chaque chien qui nous accompagnait dans leur enclos respectifs, terminer notre travail sur place, pour partir à 8h30 en direction de la Hongrie.
Chiens chargés dans le camion, plus un autre chien qui raccompagnait Lydia et Céline jusqu'à Paris. Kiwi, petit chanceux, était attendu dans une famille d'accueil!
Nous avons eu peu de temps pour visiter le refuge hongrois, installer les chiens serbes dans leurs nouveaux enclos, et reprendre un chien de là-bas pour le ramener également à Paris. Sur la route vers l'aéroport, il a fallu aller acheter en urgence deux cages de transport aux normes pour l'avion pour les deux chiens, puis enregistrer chiens et bagages, et reprendre l'avion. 
Les filles partaient plus tôt que moi, leur avion pour Paris décollait quelques heures avant le mien.



Fin du séjour, de cette aventure folle, il est temps pour moi de rentrer auprès de mon serbe à moi, et de retrouver mes autres poilus.
Fatiguée, moralement épuisée par tant de misère, de chiens en besoin d'affection sans qu'il soit possible de leur en donner, six jours passés dans la boue les jours de pluie, la poussière les jours de soleil, le vacarme de 200 chiens qui n'arrêtent jamais d'aboyer, les courbatures de partout d'avoir porté, de s'être faite sauter dessus à longueur de journée, de puanteur insoutenable... 

Et pourtant, tellement triste de partir, de quitter tous ces bébés adorables, ce rythme de vie absolument dingue, mon petit coeur en mousse était brisé de partir en les laissant tous là-bas, sans rien pouvoir faire pour eux.
Lequel sera mort demain, quel chien que j'ai caressé sera empoisonné ou mourra d'une maladie qui ne devrait même pas les atteindre s'ils avaient la chance de vivre ici?

La pétillante Curly.

La douce et patiente Talisa.

L'adorable Blackjack.

Le timide Merlin.

Bianca, petite perle.




Alors oui, il y a des chiens ici, en Belgique, en France, qui attendent aussi une famille. J'ai été pendant longtemps bénévole dans une SPA belge, je sais comment les choses se passent.
Mais je suis également allée à Bečej.
Et je sais désormais que le prochain chien qui sera accueilli à la maison sera serbe.

Là-bas, en Serbie, les chiens servent soit à protéger la maison/la ferme/les troupeaux, soit ils sont mis à la rue où ils se reproduisent. Il y a peu de chiens "de famille" (et ce sont, pour la plupart, des chiens de race). Enormément de chiens errants, à chaque coin de rue, et des abandons au refuge car "chien trop gentil" ou "n'aboie pas", "ne garde pas". Tout ce qui est recherché ici pourtant...
La plupart des chiens présents au refuge mourront là-bas, soit de bagarres, soit de maladies, soit de froid cet hiver ou le suivant.
Parce qu'il n'y a pas suffisamment d'adoptions, ni de moyens financiers.


J'ai eu la chance de vivre cette aventure aux côtés de l'association. Lydia et Céline s'impliquent au quotidien, depuis la France le plus souvent, pour que tout se passe bien, pour que chaque chien ait la possibilité de trouver une bonne famille, et d'être enfin heureux.


La page Facebook de l'association : Nobody's Dog France

Si vous souhaitez adopter un chien : Adoptions

Si vous ne pouvez pas adopter, pourquoi ne pas parrainer un chien du refuge? Parrainages

Vous pouvez également vous proposer comme famille d'accueil, ou faire un don pour encourager les projets de cette superbe association : Faire un don 

Si vous n'êtes pas en mesure de participer de l'une ou l'autre façon indiquée ci-dessus, vous pouvez également partager le lien du site, de la page Facebook, à vos contacts, pour faire connaître ce combat acharné pour sortir ces 200 chiens de Bečej !


N'hésitez pas, également, à diffuser cette vidéo relatant une semaine passée au sein du refuge :






Blackjack, Melina, Curly, Noah, Sparky, Sylvester, Bianca, Merlin, Erik, Talisa, Sharon, Pongo et tous les autres comptent sur votre soutien, aidez-les à vivre heureux!














lundi 28 mars 2016

Terrine de soja et petits légumes.

Quoi de mieux pour ce lundi de Pâques que de ressusciter ce blog? (Cette blague n'est pas de moi, elle m'a gentiment été soufflée par un ami qui a un humour... qui a quoi qu'il en soit plus d'humour que moi!)

Bref, c'est tout à fait à propos, d'autant que cette recette a été spécialement imaginée pour l'occasion.

Ici, Pâques rime avec fête en famille, chez ma grand-mère, avec oncles, tantes, cousins, cousines, et enfants. Tradition oblige, Mamy, qui n'est plus vaillante comme au premier jour, ne prépare rien de particulier. Des petits pains, de la charcuterie, des fromages, des crudités.

N'étant pas grande amatrice de charcuteries ou fromages végétaux, et ayant une folle envie de petits pois (rien d'étonnant, j'ai toujours envie de petits pois), j'ai d'abord voulu préparer une tartinade. Sauf que je n'ai pas trouvé de recette satisfaisante, et j'avais envie de quelque chose d'un peu plus multi-fonctions. Comme un robot ménager, mais en version comestible.

L'inspiration m'est venue : Et si je faisais un cake? Ou un pâté? Ou une terrine? Vous l'aurez remarqué, je n'arrivais pas franchement à me décider.
J'ai fait le tour du frigo, du congélo, des placards, et j'ai retenu toute une liste d'ingrédients.
J'ai cherché des recettes, n'ai rien trouvé qui convienne à l'idée que je me faisais du cake/pâté/terrine que je voulais manger, alors... j'ai improvisé.

Quand on improvise, c'est quitte ou double, un jeu de hasard où on peut être perdant (surtout si on est un peu une bille en cuisine - coucou!).
Il y a un dicton qui dit "Malheureux en amour, heureux au jeu" (Charles Deulin - non, moi non plus je ne le connaissais pas avant que Wikipédia m'en parle). Cet homme était un sage, ça n'a pas loupé, cette recette est une réussite! Et heureusement, parce que vu le temps et les ingrédients qui y sont passés, ça valait mieux.


C'est parti, jouons!

Ingrédients :

- 200gr. de tofu ferme nature
- 20gr. de protéines de soja texturé
- 30gr. de flocons d'avoine + 30gr. à réserver
- 30ml. de sauce tamari
- 25gr. de flocons de soja secs
- 2 carottes de taille moyenne
- 150gr. de petits pois (surgelés pour moi)
- un bel oignon
- deux gousses d'ail
- 5gr. de graines de lin moulues
- 5gr. de graines de sésame
- 20gr. de farine de pois chiches
- 30gr. de noix hachées
- un petit bouquet de persil frais


Préparation :

Faire réhydrater 30gr. de flocons d'avoine et les protéines de soja dans un peu de bouillon de légumes (juste couvrir), avec le tofu coupé en dés et la sauce tamari, un peu de sel et de poivre, une ou deux feuilles de laurier.

Pendant ce temps, éplucher et détailler les carottes en petits dés, les faire cuire avec les petits pois et les flocons de soja à l'eau salée. Une fois cuits, laisser égoutter.

Préchauffer le four à 180°C.

Mixer le mélange tofu/avoine avec le bouillon, jusqu'à obtention d'une pâte lisse.
Ajouter la farine de pois chiches, les graines de lin moulues, les noix et les 30gr. restants de flocons d'avoine.
Hacher le persil et l'incorporer à la pâte. Rectifier l'assaisonnement.
J'ai préféré ne pas avoir la main trop lourde sur les épices et rester sur un assaisonnement simple, ne sachant pas trop à quoi m'attendre. Ici, j'ai juste rajouté un peu de sel (pas trop, la sauce tamari étant déjà salée), du poivre et l'ail pressé.

Ajouter les légumes bien égouttés, mélanger.
Si la pâte vous paraît trop humide, ajoutez un peu de farine de pois chiches. Pour ma part, je n'en ai pas eu besoin.

Huiler un moule à cake (huile d'olive ou de noix), ajouter un peu de graines de sésame sur les bords.
Verser la pâte dans le moule et bien aplatir le mélange. Badigeonner d'un peu d'huile, ajouter des graines de sésame, et enfourner pour 25 minutes.

Une fois la terrine sortie du four, laisser refroidir.

Mettre au frigo pour la nuit, et démouler délicatement.



Servir froid, accompagnée de crudités!




Cet article ayant été écrit tout en écoutant, à plein volume, l'excellent solo guitare de Ritchie Blackmore (Deep Purple) dans "Highway Star", sa qualité peut sembler quelque peu douteuse, mais qu'importe : la recette en vaut la peine, croyez-moi!



vendredi 1 janvier 2016

Happy 2016!

Belle et heureuse année 2016 à vous tous!


Je tenais à profiter de ce premier janvier pour vous présenter mes voeux pour cette nouvelle année qui débute, et ainsi faire revivre - un peu au moins - ce blog trop longtemps et trop souvent laissé à l'abandon.

Cet article sera pour moi l'occasion de parler avec vous des traditionnelles résolutions prises au début de l'année... et qui ne sont, finalement, jamais suivies au-delà du 31 janvier, pour la plupart d'entre nous.
Je fais partie de ces personnes qui, chaque année, se promettent de
- boire moins d'alcool (oups),
- manger plus sainement (oui, on y pensera),
- commencer une activité sportive (une quoi?!),
- prendre soin de sa peau (oui, je suis de celles qui ne passent jamais par l'étape démaquillage avant d'aller se coucher),
- faire un régime (coucou les kilos repris ces deux derniers mois),
- aller se coucher plus tôt les jours de semaine (je devrais sérieusement y songer, en réalité),
... et qui n'y pensent plus une fois la motivation des premiers jours passée (et le taux d'alcool redescendu complètement à zéro).


Aussi, cette année, je ne prendrai pas réellement de "bonnes résolutions".
J'ai plutôt décidé de me promettre que 2016 sera l'année de changements, à différents niveaux.



J'ai terminé l'année 2015 fatiguée, éreintée même. Et j'en tire un bilan plutôt mitigé. Cette année écoulée aura été placée sous le signe de quelques petites choses positives, mais globalement, de beaucoup de détails négatifs qui l'auront entachée.
Des mauvaises rencontres et principalement une relation - une fois de plus - à chier, un oubli total de ma personne, de mes projets et de mes envies en ont découlé. Maintenant, ça suffit.

Pour la nouvelle année, j'ai envie de me promettre d'en tirer, le 31 décembre prochain, un bilan plus positif, satisfaisant pour moi, et de me rendre compte à quel point je me sens bien, épanouie, heureuse.



Désireuse de ne pas axer ces quelques promesses que je tenterai de tenir durant les 365 jours prochains uniquement sur moi, mais aussi sur les autres, histoire de ne pas paraître (et être!) trop égoïste, j'ai décidé de définir mes "points d'action" en trois catégories.


Ce que je ferai pour moi :

1) Ecouter mes envies, réaliser les projets qui me tiennent à coeur, m'investir plus dans des causes que je juge justes et nécessaires. Ne plus me mettre de côté pour un autre qui n'en fera jamais de même pour moi.
Par là, j'ai décidé de ne plus jamais, pour rien ni personne, m'oublier comme j'ai pu le faire. Je pense à moi avant tout, à ce que j'ai réellement envie de faire de mon temps, de ma vie. Je laisse de côté les personnes qui estiment que mes engagements prennent "trop de place" et je fais comme bon me semble.
J'aimerais, idéalement, me pencher sur des sujets variés qui m'ont toujours intéressée, renouer avec mon amour de la lecture aussi, et m'investir de façon concrète dans mon véganisme.

2) Accepter celle que je suis, et réfléchir à celle que je veux être pour moi, pour les autres, pour le monde qui m'entoure, tout en me détachant de l'image que ces autres peuvent avoir de moi. J'arrête de me soucier de ce qu'on pourrait penser de moi, de mes choix, de mes actions.

3) Me détacher de certaines mauvaises expériences, réussir à enfin mettre mon passé de côté pour vivre pleinement chaque jour de cette année 2016.
J'apprends à apprécier pleinement la solitude et à en profiter quand elle s'offre à moi, je prends ce temps pour me recentrer sur moi et me retrouver.


Ce que je ferai pour l'environnement :

1) Réduire de manière drastique ma consommation de déchets et de gaspillage alimentaire.
C'est surtout la consommation de déchets qui me chagrine aujourd'hui. Des emballages plastique aux mouchoirs en papier, en passant par les kilos de papier jetés à la poubelle... Même si je recycle scrupuleusement mes déchets, il est urgent que nous parvenions à en réduire les quantités.

2) Acheter - encore plus qu'actuellement - des produits issus de l'agriculture biologique et locale.
Faire vivre les petits commerçants et agriculteurs locaux, pour peu qu'ils soient réellement engagés dans l'écologie, est pour moi nécessaire. Réduire la consommation de produits industriels est déjà un bon point de départ - même si je n'en consomme que peu - et faire au maximum ses préparations maison (que ça soit en cuisine, pour les produits d'entretien ou cosmétiques) : un défi que chacun devrait envisager!

3) Me pencher très sérieusement sur les fondements de la permaculture (et toutes les idées qui en découlent), du recyclage et me retirer petit à petit du consumérisme ambiant dans notre société actuelle.
Cela passera par un investissement réel dans le jardinage, et plus particulièrement dans mon potager et mes cultures.
J'ai eu l'occasion de lire quelques articles sur la culture des légumineuses, j'ai l'espace nécessaire, j'aimerais beaucoup tenter. Si je me lance dans ce projet, je n'hésiterai pas à vous faire part de mon expérience.


Ce que je ferai pour l'autre :

1) Aider celles et ceux qui sont dans le besoin plus que moi.
Le véganisme implique forcément une aide quotidienne aux animaux non-humains, ne serait-ce que par l'unique fait de ne plus les utiliser en mangeant, s'habillant, en prenant soin de soi et de son intérieur.
Mais il faut pouvoir s'ouvrir et voir au-delà de cette base. Les humains ont également besoin d'aide, bien plus qu'on pourrait le penser. Evidemment, en éliminant les produits animaux de sa vie, on ne contribue pas aux immenses cultures de céréales destinées au bétail, qui pourraient être destinées aux populations défavorisées.
Bien plus proches de nous, il existe des centaines, des milliers de personnes qui ont besoin d'être aidées : les sans-abris, les immigrés et réfugiés qui subissent la montée du racisme et de l'intolérance suite aux divers événements récents, les catégories d'humains victimes d'inégalités en général.

2) Être à l'écoute, dans un esprit d'empathie et de respect.
Pour mes amis, les personnes qui m'entourent, les êtres vivants que je croiserai tout au long de l'année.

3) Continuer de promouvoir, de façon douce et respectueuse, le véganisme, parce que ce combat pacifiste ne concerne pas que ma personne. C'est un message de paix et de tolérance pour les animaux non-humains discriminés, pour les populations pauvres et en manque de ressources, pour la planète qui souffre quotidiennement de notre égoïsme croissant.
C'est également un message qu'il est important de faire passer à tous, pour que nous puissions tous vivre libres, égaux, et heureux.






Et vous, quels sont vos projets pour cette nouvelle année? Avez-vous pris des résolutions que vous vous sentez capables de tenir?

Votre année 2015 a-t-elle été satisfaisante, avez-vous réalisé vos rêves ou projets?

Prenez le temps de réfléchir à ce que vous pouvez et voulez faire de cette nouvelle année qui débute. Quel bilan voulez-vous en tirer au 31 décembre prochain?


mardi 15 décembre 2015

Petit message à toi, harceleur de rue qui s'ignore.

Aujourd'hui, j'avais décidé de porter une robe.
Figure-toi que ça ne m'était plus arrivé depuis... très longtemps. Petite fille, j'en portais, plus contrainte qu'autre chose. Je me souviens néanmoins d'une jolie petite robe jaune à fleurs que je portais, dans mes souvenirs, avec plaisir.
Puis j'ai grandi, grossi, et j'ai détesté tout ce qui ne recouvrait pas entièrement mes jambes.

Ce week-end, profitant d'une escapade en ville, j'ai acheté une petite robe. Simple, grise, sans artifices, près du corps. Et de jolis collants à motifs. L'ensemble me plaisait, mais je ne savais pas encore trop si j'oserais porter ça un jour.
Le week-end est passé, il fût bon, il m'a refilé un gros coup de boost au moral, je me sentais à l'aise dans mon corps, dans ma tête, remise en confiance, aussi lundi matin, j'ai décidé de porter cette nouvelle tenue au boulot.
Ca n'est pas passé inaperçu, moi qui ai pour habitude de porter un jean. Tout le monde m'a complimentée, ça m'allait bien, c'était joli, a priori, aucun souci.

Pleine de confiance, j'ai remis cette robe aujourd'hui, mardi. Au travail, toujours aucune remarque désobligeante, que du contraire.
Puis je suis allée me balader en ville.

Et c'est là que tu interviens.
Toi qui m'as croisée en m'apostrophant d'un vulgaire "Eh mad'moizelle, ça va?", accompagné d'un sourire pervers. Toi qui as joué de ton klaxon alors que tu me dépassais en voiture. Toi encore qui, alors que tu me laissais traverser la rue, t'es permis de me complimenter d'un geste obscène. Ou toi, qui, alors même que tu ne me connaissais pas, t'es inquiété de savoir si je "baisais". Sache que oui, mon petit, je pratique le sexe de façon plus ou moins régulière, en célibataire plutôt libérée que je suis, avec des partenaires généralement bien plus respectueux que toi, qui prennent d'abord la peine d'engager une conversation sensée avant de me "baiser". Merci de t'en inquiéter, sincèrement. Maintenant, tu le sais, voilà.

Vous tous que j'ai eu l'occasion de croiser, moi, la nana un peu timide de la campagne, lors de ce périple en ville, avez réussi à me déstabiliser. A me faire douter de moi, de mon apparence, du message que je pouvais faire passer, vêtue de cette petite robe que je trouvais pourtant jolie.
Ai-je eu une attitude provocante? Est-ce que cette robe était trop courte pour une promenade en ville? Avais-je l'air vulgaire, habillée de la sorte?
Oui, j'ai douté. Je me suis sentie mal à l'aise, regardée sans arrêt.


Par vous, hommes assez peu discrets et bien souvent désobligeants - parce que non, "Tu baises?" accompagné de gestes obscènes, c'est tout sauf agréable comme entrée en matière, tu vois. Et pourtant, je te l'ai dit plus haut, je suis du genre assez libérée, comme nana, ouverte, tolérante, et j'ai de l'humour parfois.
Mais pas quand ton attitude me renvoie en pleine gueule le fait que je suis une femme, et donc, à tes yeux, un vulgaire objet.
Ton sexisme - tu ne le vois sans doute pas de cette façon mais crois-moi, avec un peu de discernement, on se rend bien compte qu'il ne s'agit que de ça, au final - m'a fait peur. M'a fait craindre pour ma sécurité. Parce que je suis une femme, parce que je portais une robe, parce que j'étais seule, et parce que les rues sont remplies d'hommes comme toi.
Il n'y a qu'un pas entre ton attitude et tes mots, et les possibles gestes que tu aurais pu avoir.
S'il avait été plus tard, si j'avais été un peu éméchée, s'il y avait eu moins de monde autour de moi, de nous... qu'aurais-tu été capable de faire pour assouvir ton besoin de domination, de machisme?

Comment t'es-tu senti, alors que je passais mon chemin en t'ignorant? T'es-tu senti fier? Content? As-tu pensé que ton attitude m'avait flattée, que je me suis sentie contente d'être remarquée?
Ou au contraire, as-tu compris à quel point c'était déplacé, désobligeant, ridicule, dangereux?


Regardée également par d'autres femmes. Par des jeunes et des moins jeunes. Des regards désapprobateurs, sévères, dédaigneux.
Alors quoi, c'est donc ça? Une femme n'a-t-elle réellement plus le droit de porter ce qui lui plaît, quand ça lui plaît?
Une femme en jupe/robe est-elle nécessairement une traînée? Une femme qui mérite moins de respect que les autres?
Pire encore, s'il lui arrivait quelque chose, à cette femme en jupe, en robe, l'aurait-elle mérité? C'est bien souvent ce qui est ancré dans l'idée de beaucoup, hommes et femmes confondus.



En soi, ce qu'il s'est produit aujourd'hui n'est pas un cas exceptionnel... loin de là, cela arrive chaque jour à des milliers, des millions de femmes, encore injustement considérées par beaucoup comme des objets sexuels, des objets de désir, de pulsion, inférieures aux hommes qui se comportent comme toi.
Certaines sont victimes de faits bien plus graves que ce "bête" harcèlement de rue.

Mais pose-toi la question suivante, s'il te plaît : si la femme que tu croises n'est pas entourée par la foule, a trop bu, prend la peine de regarder ton visage ou te répond... Que serais-tu capable de lui faire?


Cet après-midi, tu m'as mise mal à l'aise, tu m'as fait remettre en question ma vision de moi-même, de mon apparence physique, tu m'as fait douter des compliments que j'ai reçus sur cette petite robe que je trouvais jolie.
Et pourtant, cette robe, je la porterai encore. Au travail, en ville, en soirée, qu'importe.
Parce que mon corps n'appartient qu'à moi, parce que tu n'as pas le droit de me faire douter de l'image que je renvoie et d'être insultant.
Tu n'as pas le droit de faire du mal à quiconque, que ça soit verbalement ou physiquement - parce que oui, ton attitude est blessante - sous prétexte que tu ne parviens pas à gérer tes pulsions et tes envies.


Bien à toi,

Ma robe et moi.






Pour aller plus loin, pour s'informer sur le harcèlement de rue :

dimanche 22 novembre 2015

Boulettes de pois cassés.

Bonjour vous!

Je me fais de plus en plus rare, j'en suis désolée.
Bien souvent, je ne prends pas la peine de poster les recettes que je fais, et suis plutôt active sur les réseaux sociaux (n'hésitez d'ailleurs pas à me suivre sur Instagram où je suis à peu près quotidiennement), contrairement à ici...


J'ai profité de la journée ensoleillée d'hier pour me mettre aux fourneaux, et préparer de savoureuses petites boulettes de pois cassés, riches en protéines et très nutritives.


Pour environ 25 boulettes, il vous faut :

- 150gr. de pois cassés secs
- 50gr. de lentilles jaunes (poids sec)
- 50gr. de flocons d'avoine
- 2 petits oignons
- 2 belles carottes
- 2 gousses d'ail
- un peu de persil frais
- du bouillon de légumes pour la cuisson des légumineuses
- sel et poivre




Pour la préparation, rien de très compliqué :

Faire cuire les pois cassés et une des deux carottes dans le bouillon de légumes (40 minutes), ajouter ensuite les lentilles et les flocons d'avoine, et laisser mijoter encore une dizaine de minutes.

Une fois la cuisson terminée, bien égoutter (étape très importante).

Ecraser grossièrement la préparation jusqu'à obtenir une purée. J'aime tout de même garder quelques morceaux pour une consistance plus agréable en bouche.

Hacher très finement l'oignon, l'incorporer à la préparation, ainsi que les gousses d'ail pressées et le persil.
Saler et poivrer.

Eplucher et râper la deuxième carotte, l'ajouter au mélange.

Réserver au frais pendant minimum deux heures (ou mieux, une nuit si vous en avez l'occasion).

Sortir la préparation du frigo, former de petites boulettes.



Pour la cuisson, j'ai testé deux variantes.

A la poêle :
Faire chauffer un peu de matière grasse de votre choix (huile ou margarine végétale, selon vos goûts), à feu très doux.
Placer les petites boulettes délicatement dans la poêle, et laisser cuire pendant 15 minutes sur la première face.
Retourner ensuite les boulettes (attention, elles sont assez fragiles), et laisser cuire la deuxième face pendant 15 minutes.






Au four :
Faire préchauffer le four à 170°C.
Placer les boulettes sur une plaque recouverte de papier cuisson, et enfourner pour 20 minutes.
Ensuite, les retourner et faire cuire encore 10 minutes.








Le résultat à la poêle est plus savoureux, mais les boulettes restent fragiles. Vous pouvez éventuellement ajouter un peu de farine à la pâte si vous choisissez ce mode de cuisson, pour une meilleure tenue à la cuisson.
Les boulettes cuites au four tiennent bien et sont plus croquantes qu'à la poêle, un peu plus sèches aussi.

A vous de choisir selon votre préférence!

Cuisson au four.



Cuisson à la poêle.



Ces petites boulettes se servent en apéro ou en accompagnement du plat de votre choix.



Bon appétit, dans le froid, mais - très important - en musique!